Blue Flower

Valais, 22 décembre 2016 - Conformément à la décision de régulation prise par le canton le 20 décembre 2016, les gardes-chasse ont tiré une jeune louve dans la région d’Augstbord.

Le 22 décembre 2016, les gardes-chasse ont tiré une jeune louve au sein de la meute d’Augstbord. Le tir est intervenu dans la nuit, à proximité d’une agglomération de la région. Hormis la réduction de l’effectif de loups, le Service de la chasse, de la pêche et de la faune (SCPF) espère que cette opération aura également un effet dissuasif pour que cette meute ne s’approche pas des agglomérations.

Ce tir de régulation a été effectué avec l’accord de l’Office fédéral de l’environnement (OFEV). Le Canton et l’OFEV ont constaté unanimement au moins 20 cas avérés d’animaux de rente tués par le loup durant la période du 13 mai au 20 juillet 2016, ceci malgré les mesures de protection prises. Les loups ont causé d’importants dégâts dans la région de l’Augstbord en 2016 (157 animaux de rente tués en tout).

Conformément au concept Loup suisse, la bête tirée sera transférée au Tierspital à Berne.

Le SCPF poursuit cependant son monitoring pour vérifier le nombre exact de loups qui arpentent cette région et observer leur comportement.

Personne de contact :

Peter Scheibler, chef du SCPF, 027 606 70 05 ou 079 355 39 03

 

9 novembre 2016 (IVS) - Le Service de la chasse, de la pêche et de la faune (SCPF) a dressé un bilan des dégâts causés par le loup entre le 1er janvier et le 31 octobre 2016. Durant cette période, 9 loups dont au moins 3 louveteaux ont été dénombrés et 187 animaux de rente tués. Le montant total des dégâts causés s’élève à 83’680 francs. La présence d’une meute dans la région d’Augstbord est confirmée. Selon l’appréciation des autorités cantonales, les conditions pour un tir de régulation du loup sont remplies. Le canton va donc présenter une demande de régulation à l’Office fédéral de l’environnement (OFEV). Les mesures mises en place ont tout de même permis de contribuer à une meilleure protection des troupeaux.

187 animaux de rente tués

Dans le Haut-Valais, 149 animaux de rente (136 moutons et 13 chèvres) ont été tués par le loup entre le 1er janvier et le 31 octobre 2016. 22 animaux blessés ont de plus dû être soignés. Seuls 9 animaux de rente ont été tués sur des alpages durant la période d’estivage. La région d’Augstbord est la plus touchée avec 138 animaux de rente victimes du loup dans le seul secteur compris entre Ergisch et Törbel. Dans le Valais central, 38 moutons ont été tués durant la même période entre le Val d’Anniviers et le Val d’Hérens dont 14 sur les alpages durant la période d’estivage. Au total, parmi les 187 animaux de rente tués, 34 l’ont été dans des conditions de protection suffisantes répondant aux normes cantonales. 14 animaux de rente ont en plus été tués sur des alpages où aucune protection ne peut être mise en place.

Plus de 80'000 francs de dégâts

Le montant total des dégâts causés s’élève à 83’680 francs, à savoir 74’950 francs pour le Haut-Valais et 8’730 francs pour le Valais central. Le temps investi par les collaborateurs responsables du dossier auprès du SCPF pour le relevé des dommages et le processus d’indemnisation correspond à environ 500 heures de travail.

Confirmation de la présence d’une meute dans la région d’Augstbord

La présence d’une meute est confirmée dans la région d’Augstbord. Sur la base des informations actuellement en possession du SCPF, elle compte au moins trois louveteaux. Au total, 6 loups adultes et 1 louveteau ont fait l’objet d’une identification formelle en Valais en 2016. S’y ajoutent deux louveteaux qui ont été observés dans la région d’Augstbord, sans avoir encore été formellement identifiés.

Conditions remplies pour un tir de régulation

Durant la période comprise entre le 1er juillet et le 31 octobre, 17 animaux de rente ont été tués dans la région d’Augstbord alors qu’ils bénéficiaient de mesures de protection conformes. Les critères des articles 4 et 4bis de l’Ordonnance fédérale sur la chasse sont dès lors remplis pour déposer une demande de tir de régulation auprès de l’Office fédéral de l’environnement (OFEV). Une telle demande est possible si au moins 15 animaux de rente ont été tués en quatre mois sur le territoire d’une meute de loups qui s’est reproduite et pour autant que les mesures de protection raisonnable aient été prises. L’autorisation devrait être délivrée d’ici la fin de l’année de manière à procéder à la régulation d’ici la fin mars 2017.

Meilleure protection des troupeaux grâces aux mesures mises en place

Les mesures mises en place par le Service de l’agriculture ont contribué à une meilleure protection des animaux de rente. Le Service de l’agriculture, en collaboration avec la société mandatée Protection des troupeaux Sàrl, a proposé et mis à disposition le matériel de protection adéquat (150 flexinets). Le conseil technique fourni dans ce cadre englobait l’assistance sur place et l’introduction de mesures ciblées supportables à moyen et long terme sur les domaines des exploitations agricoles et les alpages respectifs. Ces mesures comprennent le matériel de clôture, la gestion de la pâture, les chiens de protection et le groupe d’intervention mobile à l’aide de chiens de protection. Le Service de l’agriculture a investi au total plus de 750 heures de travail pour la mise en œuvre de la politique cantonale en matière de protection des troupeaux. Cet engagement a été renforcé cet automne par le biais d’une restructuration interne ayant permis la nomination d’un responsable cantonal de la protection des troupeaux. Ces mesures seront encore affinées et adaptées aux nouvelles directives techniques d’Agridea de l’automne 2016.

Personne de contact:

  • Peter Scheibler, chef du Service de la chasse, de la pêche et de la faune Tel. 027 606 70 05 – 079 355 39 03
  • André Summermatter, responsable cantonal de la protection des troupeaux, Service de l’agriculture Tel. 027 606 79 35

Bern, 16 septembre 2016 - Le Conseil national a donné une leçon au Conseil fédéral. En 2010 déjà, le Parlement avait demandé d’introduire des réserves quant au degré de protection du loup, voire de sortir de la Convention de Berne.

Pourtant, il ne s’était rien passé et la motion Fournier, qui avait pourtant été adoptée, n’a jamais été mise en oeuvre. Hier, le Conseil national a rappelé au Conseil fédéral son intention de régler cette question, en approuvant l’initiative du canton du Valais. L’Association suisse pour un territoire sans grands prédateurs s’en réjouit.

Enfin, les demandes émises par l’agriculture de montagne et l’économie alpestre sont prises en considération. D’autant plus que le « Concept Loup Suisse » a échoué.

Cet été encore, de nombreux moutons et chèvres ont péri sous les crocs des loups, alors que les coûteuses mesures de protection des troupeaux devaient les en préserver.

Si le Conseil des Etats approuve à son tour cette initiative cantonale, il sera enfin possible de mettre en place une « stratégie loup » efficace.

Informations complémentaires:

G. Schnydrig Tel. 078 736 62 58

G. Mattei Tel. Co-président de l’Association suisse pour un territoire sans grands prédateurs

Bern, Mardi, 24 mai 2016 - La Commission de l’environnement est favorable à ce que le loup perde son statut d’espèce protégée et puisse être chassé. Cette mesure irait nettement plus loin que la régulation modérée des populations de loups voulue par le Parlement en 2015

C’est par 11 voix contre 10 et 2 abstentions que la commission propose de donner suite à l’initiative du canton du Valais 14.320 «Loup. La récréation est terminée!». L’initiative demande que le loup puisse être chassé et que la Convention de Berne sous renégociée avec une réserve excluant la protection du loup pour la Suisse.

La commission constate que les mesures de prévention visant à protéger les troupeaux ainsi que les abattages isolés de loups, lorsque ceux-ci causent des dommages, posent problème. En effet, ces mesures s’avèrent coûteuses et ne permettent pas d’éviter toutes les attaques du prédateur. Par ailleurs, la protection des troupeaux risque de compromettre le développement d’activités touristiques, car les attaques de chiens de troupeau envers des promeneurs ne sont pas rares. De plus, ces mesures sont difficilement applicables dans certaines régions d’alpages, en raison de la topographie. Enfin, la commission estime que le territoire suisse est si densément peuplé qu’une cohabitation avec le loup paraît dans tous les cas difficiles.

Une minorité propose de rejeter l’initiative. Elle rappelle qu’en transmettant la motion Engler 14.3151 au Conseil fédéral, les conseils ont opté en 2015 pour une solution équilibrée dont l’objectif est de tenir compte à la fois des revendications des régions de montagne que des impératifs en matière de protection du loup. Aussi bien la Constitution que la Convention de Berne garantissent la protection du loup en Suisse, ce qui, en soi, exclut déjà la chasse, selon la minorité. Elle craint par ailleurs, que l’adoption de l’initiative ne retarde les améliorations nécessaires dans la régulation des populations de loups.

L’Association suisse pour un territoire sans grands prédateurs est inquiète par rapport à la stratégie fédérale destinée à faire face aux grands carnivores. Ne permettant pas de régler cette problématique, nous demandons aux parlementaires fédéraux de développer des alternatives efficaces

Bern, 02.02.2016 - 2015 a constitué une année noire pour les éleveurs de bétail des régions de montagne. Malgré les mesures de protection, les pertes occasionnées par les grands prédateurs sont en augmentation. Les conséquences pour les alpages et les agriculteurs sont souvent dramatiques.

Les frais à la charge de la Confédération, des cantons et des personnes directement concernées augmentent de manières disproportionnées. Par conséquent, un nombre toujours plus important d’alpages à moutons est menacé d’abandon. Des traditions et des savoir-faire ancestraux risquent ainsi de disparaître.

D’autre part, les loups perdent progressivement leur crainte vis-à-vis des humains, en s’approchant toujours plus des localités. En 2003, la Commission de l’environnement, de l’aménagement du territoire et de l’énergie du Conseil national a transmis un postulat au Conseil fédéral.

Ce texte demandait que le « Concept Loup Suisse » soit conçu de façon à ce qu’il puisse être compatible avec la garde traditionnelle des animaux en montagne et qu’il ne comporte pas de restrictions en la matière. Cette volonté n’a malheureusement pas été prise en compte dans le cadre des concepts relatifs au loup et au lynx (19.01.2016).

Les loups et leurs méfaits s’étendent actuellement à l’ensemble de l’arc alpin. En France, en Italie et en Allemagne, les loups sont devenus un réel problème. La ministre française de l’écologie, Ségolène Royal, a permis des tirs de loups, afin de reprendre le contrôle de la situation. En Italie, les propriétaires de moutons et de chèvres ont introduit eux-mêmes des mesures, en raison de l’inaction des autorités compétentes.

Des attaques contre les humains ont été signalées en Allemagne, alors que l’Autriche essaie en vain d’introduire des mesures de protections à l’intention des troupeaux. Il est temps de mettre en place des instruments efficaces, afin de faire face aux attaques des loups et autres grands prédateurs. L’Association suisse pour un territoire sans grands prédateurs demande à ce que les parlementaires fédéraux exercent une pression sur le Conseil fédéral pour que les besoins des agriculteurs de montagne soient pris en compte et qu’il soit possible de réguler la population des loups.

Concrètement, il s’agit de :

  • Mettre en œuvre la motion Fournier qui propose de dénoncer la Convention de Berne, afin de réduire le degré de protection du loup, avant de la réintégrer.
  • Accepter l’initiative cantonale du Valais qui demande que la Confédération mette en œuvre les décisions prises au sein du Parlement fédéral.
  • Accepter la motion (Imoberdorf) Rieder, afin que le loup puisse à nouveau être chassé.
  • Adopter la motion Schmid qui demande que les individus résultant de croisements entre les loups et les chiens soient éliminés.

Les quelque 20'000 loups vivant en Europe prouvent que cette espèce n’est plus en voie de disparition. Au contraire, il devient nécessaire de la réguler, afin de réduire les sources de conflits avec l’homme. Les diverses interventions parlementaires présentées ci-dessus constituent une façon pragmatique de faire face aux défis liés à la présence de grands prédateurs comme le loup, l’ours, le lynx et, plus récemment, le chacal doré.  

Compteur d'affichages des articles
615286