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Les régions rurales ne veulent pas devenir le jouet de la politique fédérale, en matière de gestion du loup. Preuve en est, une organisation pour la Suisse centrale, ainsi qu’une autre pour la Romandie, ont rejoint l’Association suisse pour un territoire sans grands prédateurs, afin de s’opposer au retour du loup.

La Confédération doit réagir pour mieux régler la problématique du loup. Il faut notamment réduire le degré de protection dont bénéficie ce prédateur et donner davantage de compétences aux cantons concernés. Ce dernier point figure d’ailleurs dans le concept de gestion du loup, élaboré par notre organisation. Dans ce cadre, l’Association suisse pour un territoire sans grands prédateurs exige une tolérance zéro, quant à la présence du loup dans les agglomérations. Une motion, récemment déposée par le canton d’Uri, poursuit exactement cet objectif.

D’autre part, les personnes travaillant pour les autorités fédérales font preuve de peu d’empressement, quant à l’analyse des individus pouvant résulter d’un croisement entre le loup et le chien. L’impartialité de ces milieux est ainsi remise en question. C’est pourquoi notre organisation demande que des experts européens indépendants se penchent sur le sujet.

Informations complémentaires :

G. Schnydrig Tel. 078 736 62 58

G. Mattei Tel. 079 428 40 59
Co-présidents de l’Association suisse pour un territoire sans grands prédateurs www.lr-grt.ch

Valais, 22 décembre 2016 - Conformément à la décision de régulation prise par le canton le 20 décembre 2016, les gardes-chasse ont tiré une jeune louve dans la région d’Augstbord.

Le 22 décembre 2016, les gardes-chasse ont tiré une jeune louve au sein de la meute d’Augstbord. Le tir est intervenu dans la nuit, à proximité d’une agglomération de la région. Hormis la réduction de l’effectif de loups, le Service de la chasse, de la pêche et de la faune (SCPF) espère que cette opération aura également un effet dissuasif pour que cette meute ne s’approche pas des agglomérations.

Ce tir de régulation a été effectué avec l’accord de l’Office fédéral de l’environnement (OFEV). Le Canton et l’OFEV ont constaté unanimement au moins 20 cas avérés d’animaux de rente tués par le loup durant la période du 13 mai au 20 juillet 2016, ceci malgré les mesures de protection prises. Les loups ont causé d’importants dégâts dans la région de l’Augstbord en 2016 (157 animaux de rente tués en tout).

Conformément au concept Loup suisse, la bête tirée sera transférée au Tierspital à Berne.

Le SCPF poursuit cependant son monitoring pour vérifier le nombre exact de loups qui arpentent cette région et observer leur comportement.

Personne de contact :

Peter Scheibler, chef du SCPF, 027 606 70 05 ou 079 355 39 03

 

9 novembre 2016 (IVS) - Le Service de la chasse, de la pêche et de la faune (SCPF) a dressé un bilan des dégâts causés par le loup entre le 1er janvier et le 31 octobre 2016. Durant cette période, 9 loups dont au moins 3 louveteaux ont été dénombrés et 187 animaux de rente tués. Le montant total des dégâts causés s’élève à 83’680 francs. La présence d’une meute dans la région d’Augstbord est confirmée. Selon l’appréciation des autorités cantonales, les conditions pour un tir de régulation du loup sont remplies. Le canton va donc présenter une demande de régulation à l’Office fédéral de l’environnement (OFEV). Les mesures mises en place ont tout de même permis de contribuer à une meilleure protection des troupeaux.

187 animaux de rente tués

Dans le Haut-Valais, 149 animaux de rente (136 moutons et 13 chèvres) ont été tués par le loup entre le 1er janvier et le 31 octobre 2016. 22 animaux blessés ont de plus dû être soignés. Seuls 9 animaux de rente ont été tués sur des alpages durant la période d’estivage. La région d’Augstbord est la plus touchée avec 138 animaux de rente victimes du loup dans le seul secteur compris entre Ergisch et Törbel. Dans le Valais central, 38 moutons ont été tués durant la même période entre le Val d’Anniviers et le Val d’Hérens dont 14 sur les alpages durant la période d’estivage. Au total, parmi les 187 animaux de rente tués, 34 l’ont été dans des conditions de protection suffisantes répondant aux normes cantonales. 14 animaux de rente ont en plus été tués sur des alpages où aucune protection ne peut être mise en place.

Plus de 80'000 francs de dégâts

Le montant total des dégâts causés s’élève à 83’680 francs, à savoir 74’950 francs pour le Haut-Valais et 8’730 francs pour le Valais central. Le temps investi par les collaborateurs responsables du dossier auprès du SCPF pour le relevé des dommages et le processus d’indemnisation correspond à environ 500 heures de travail.

Confirmation de la présence d’une meute dans la région d’Augstbord

La présence d’une meute est confirmée dans la région d’Augstbord. Sur la base des informations actuellement en possession du SCPF, elle compte au moins trois louveteaux. Au total, 6 loups adultes et 1 louveteau ont fait l’objet d’une identification formelle en Valais en 2016. S’y ajoutent deux louveteaux qui ont été observés dans la région d’Augstbord, sans avoir encore été formellement identifiés.

Conditions remplies pour un tir de régulation

Durant la période comprise entre le 1er juillet et le 31 octobre, 17 animaux de rente ont été tués dans la région d’Augstbord alors qu’ils bénéficiaient de mesures de protection conformes. Les critères des articles 4 et 4bis de l’Ordonnance fédérale sur la chasse sont dès lors remplis pour déposer une demande de tir de régulation auprès de l’Office fédéral de l’environnement (OFEV). Une telle demande est possible si au moins 15 animaux de rente ont été tués en quatre mois sur le territoire d’une meute de loups qui s’est reproduite et pour autant que les mesures de protection raisonnable aient été prises. L’autorisation devrait être délivrée d’ici la fin de l’année de manière à procéder à la régulation d’ici la fin mars 2017.

Meilleure protection des troupeaux grâces aux mesures mises en place

Les mesures mises en place par le Service de l’agriculture ont contribué à une meilleure protection des animaux de rente. Le Service de l’agriculture, en collaboration avec la société mandatée Protection des troupeaux Sàrl, a proposé et mis à disposition le matériel de protection adéquat (150 flexinets). Le conseil technique fourni dans ce cadre englobait l’assistance sur place et l’introduction de mesures ciblées supportables à moyen et long terme sur les domaines des exploitations agricoles et les alpages respectifs. Ces mesures comprennent le matériel de clôture, la gestion de la pâture, les chiens de protection et le groupe d’intervention mobile à l’aide de chiens de protection. Le Service de l’agriculture a investi au total plus de 750 heures de travail pour la mise en œuvre de la politique cantonale en matière de protection des troupeaux. Cet engagement a été renforcé cet automne par le biais d’une restructuration interne ayant permis la nomination d’un responsable cantonal de la protection des troupeaux. Ces mesures seront encore affinées et adaptées aux nouvelles directives techniques d’Agridea de l’automne 2016.

Personne de contact:

  • Peter Scheibler, chef du Service de la chasse, de la pêche et de la faune Tel. 027 606 70 05 – 079 355 39 03
  • André Summermatter, responsable cantonal de la protection des troupeaux, Service de l’agriculture Tel. 027 606 79 35

Bern, 16 septembre 2016 - Le Conseil national a donné une leçon au Conseil fédéral. En 2010 déjà, le Parlement avait demandé d’introduire des réserves quant au degré de protection du loup, voire de sortir de la Convention de Berne.

Pourtant, il ne s’était rien passé et la motion Fournier, qui avait pourtant été adoptée, n’a jamais été mise en oeuvre. Hier, le Conseil national a rappelé au Conseil fédéral son intention de régler cette question, en approuvant l’initiative du canton du Valais. L’Association suisse pour un territoire sans grands prédateurs s’en réjouit.

Enfin, les demandes émises par l’agriculture de montagne et l’économie alpestre sont prises en considération. D’autant plus que le « Concept Loup Suisse » a échoué.

Cet été encore, de nombreux moutons et chèvres ont péri sous les crocs des loups, alors que les coûteuses mesures de protection des troupeaux devaient les en préserver.

Si le Conseil des Etats approuve à son tour cette initiative cantonale, il sera enfin possible de mettre en place une « stratégie loup » efficace.

Informations complémentaires:

G. Schnydrig Tel. 078 736 62 58

G. Mattei Tel. Co-président de l’Association suisse pour un territoire sans grands prédateurs

Bern, Mardi, 24 mai 2016 - La Commission de l’environnement est favorable à ce que le loup perde son statut d’espèce protégée et puisse être chassé. Cette mesure irait nettement plus loin que la régulation modérée des populations de loups voulue par le Parlement en 2015

C’est par 11 voix contre 10 et 2 abstentions que la commission propose de donner suite à l’initiative du canton du Valais 14.320 «Loup. La récréation est terminée!». L’initiative demande que le loup puisse être chassé et que la Convention de Berne sous renégociée avec une réserve excluant la protection du loup pour la Suisse.

La commission constate que les mesures de prévention visant à protéger les troupeaux ainsi que les abattages isolés de loups, lorsque ceux-ci causent des dommages, posent problème. En effet, ces mesures s’avèrent coûteuses et ne permettent pas d’éviter toutes les attaques du prédateur. Par ailleurs, la protection des troupeaux risque de compromettre le développement d’activités touristiques, car les attaques de chiens de troupeau envers des promeneurs ne sont pas rares. De plus, ces mesures sont difficilement applicables dans certaines régions d’alpages, en raison de la topographie. Enfin, la commission estime que le territoire suisse est si densément peuplé qu’une cohabitation avec le loup paraît dans tous les cas difficiles.

Une minorité propose de rejeter l’initiative. Elle rappelle qu’en transmettant la motion Engler 14.3151 au Conseil fédéral, les conseils ont opté en 2015 pour une solution équilibrée dont l’objectif est de tenir compte à la fois des revendications des régions de montagne que des impératifs en matière de protection du loup. Aussi bien la Constitution que la Convention de Berne garantissent la protection du loup en Suisse, ce qui, en soi, exclut déjà la chasse, selon la minorité. Elle craint par ailleurs, que l’adoption de l’initiative ne retarde les améliorations nécessaires dans la régulation des populations de loups.

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