Blue Flower

Depuis août 2023, l'Association Suisse pour la protection des territoires contre les grands prédateurs (ASPTcontreGP) a créé un nouveau domaine avec de nouvelles pages.

Le nouveau domaine de l'Association suisse pour la protection du territoire contre les grands prédateurs (APTdaiGP) est https://www.vsl-grt.ch



Sur ce vieux domaine http://www.lr-grt.ch vous trouverez des contenus publiés jusqu'à fin 2022.

Madane Conseillère Fédérale Simonetta Sommaruga,

Jamais auparavant il n'y a eu autant d'observations et de prédations de loups en Suisse que cette saison. Vous, Madame la Conseillère fédérale, avez déclaré au Conseil national en mars dernier qu'une augmentation annuelle de 30 % avait été enregistrée en Suisse et qu'il y avait alors au moins 150 loups dans le pays. Il est certain qu'aujourd'hui il y en a beaucoup plus compte tenu des portées qui ont eu lieu. Cinq cantons - Grisons, Uri, Valais, Vaud et Glaris - ont décrété des abattages ces derniers jours. Certains de ces abattages ont déjà eu lieu. Dans le canton du Tessin, malgré des dizaines et des dizaines de prédations, aucun abattage n'a été décrété, une situation qui suscite la colère des éleveurs, des agriculteurs alpins et des populations des régions de montagne. Depuis le 11 juin, le canton du Tessin a chargé la BAFU de gérer la situation préoccupante à Cerentino. Rien, à notre connaissance, n'a été fait depuis presque deux mois. Du jamais vu ! Ce matin encore, le canton a lancé une alerte sur l'Alpe di Pian Crosch, juste au-dessus de Cerentino.

Madame la Conseillère fédérale,

Je vous remercie pour votre lettre du 7 juillet et pour la préoccupation affichée du Conseil fédéral dont je fais partie, mais vous devez vous rendre compte que la situation au Tessin et dans les Alpes suisses est actuellement complètement hors de contrôle, dramatique j'ose le dire. Vous, le Conseil fédéral et vos fonctionnaires, êtes en train de tirer la couverture à vous pour ceux qui travaillent et gèrent, avec beaucoup d'efforts, le territoire, ceux qui élèvent du bétail, des moutons et des chèvres en particulier. La situation, au tiers de la période d'alpage, est insupportable, avilissante, psychologiquement oppressante.

Des mesures immédiates sont nécessaires, des changements rapides aux réglementations obsolètes et aux mesures de protection inapplicables. Une décision immédiate est nécessaire concernant l'abattage qui a été décrété pour Cerentino, un arrêté fédéral urgent sur la régulation des loups et des mues est nécessaire sans ambiguïté. De nombreuses personnes honnêtes et travailleuses de la région sont prêtes à prendre des mesures d'autodéfense au cas où vous, les détenteurs du pouvoir, ne pourriez pas, ou ne voudriez pas, agir.

Madame la Conseillère fédérale,

L'heure n'est plus aux tergiversations, nous devons agir maintenant. Repousser les mesures à 2023 ou 2024 sera trop tard. Il y a aussi un problème transfrontalier de migration des loups qui nécessite l'intervention du ministère des Affaires étrangères, qui nous lit une copie. Plus de 900 loups se trouvent aux frontières des Alpes, de la Slovénie à la France, et le Tessin, les Grisons et le Valais, par exemple, en font les frais !

Je m'excuse si, une fois de plus, je dois vous contacter directement. Avec mes collègues de l'association faîtière suisse, je suis préoccupé par l'avenir du secteur rural et du pastoralisme. Je vous invite à visiter nos régions de montagne et nos vallées. Constatez par vous-même des situations indescriptibles et parlez à des agriculteurs touchés par la prédation, même dans des situations parfaitement protégées. Nous sommes prêts à vous accompagner, nous attendons votre signe de tête.

Dans l'attente de mesures immédiates et opportunes, abstenons-nous de toute tirade, je vous salue cordialement.

Arch. Germano Mattei, co-président de l'Association suisse pour la protection du territoire contre les grands prédateurs.

Notre ami Silvan Darms, en réaction à l'assassinat par la meute de loups Beverin d'une vache allaitante de sept ans sur l'alpage Nurdagn à Schamserberg, a lancé une pétition.

Notre comité  soutient pleinement cette action.

C'est un signal fort contre la politique actuelle des grands prédateurs et veut faire pression sur les autorités pour qu'elles mettent en place des mesures concrètes contre la situation insoutenable des loups.

La pétition demande :

Die sofortige Entnahme des "Beverin-Rudels" allen voran des Leitrüden M92
(Le retrait immédiat de la meute du Beverin, en premier lieu le leader M92)

Voici le lien vers la pétition que nous vous recommandons de signer

https://www.change.org/p/die-sofortige-entnahme-des-beverin-rudels-allen-voran-des-leitrüden-m92

Pour le comité directeur de l'Association des Grisons pour la protection du territoire contre les grands prédateurs Rico Calcagnini, président

 

Plusieurs loups ont attaqué et tué une vache sur un alpage dans les Grisons, dans la nuit de vendredi à samedi. Selon les autorités grisonnes, c'est la première fois qu'une attaque de ce type contre un bovidé se produit dans le canton.

L'épisode dramatique a eu lieu sur l'alpage Nurdagn au Schamserberg, a indiqué le canton des Grisons dans un communiqué. L'animal de rente a été retrouvé en bonne partie déchiqueté sur la zone de passage de la meute dite de Beverin. "On a à faire aujourd'hui à un incident d'une tout autre dimension (que les précédents)", a déclaré à Keystone-ATS le directeur de l'Office cantonal de la chasse et de la pêche des Grisons Adrian Arquint.

La vache laitière de sept ans se trouvait en compagnie de congénères dans un endroit clôturé. Cette clôture n'est toutefois pas considérée comme une mesure de protection pour les animaux de rente de grande taille, a précisé le chef de l'office.

Les loups de la meute de Beverin se comportent de manière "très problématique" depuis plusieurs années, selon M. Arquint. En 2020, la meute a tué un âne, a-t-il rappelé. "Les prédateurs sont habitués à contourner les mesures de protection des troupeaux." La Confédération a rejeté jusqu'à maintenant une demande visant à abattre le mâle alpha de la meute, selon M. Arquint.

Prévenir

"Il est temps de réagir pour éviter que la situation s'aggrave encore", a déclaré dimanche soir le conseiller national Martin Candinas (Centre/GR) au Téléjournal alémanique. Il convient notamment de protéger l'agriculture de montagne.

Le politicien réclame une régulation "pro-active" de la population de loups, avant que les dégâts surviennent.

Il s'agit d'une espèce protégée, et les interventions doivent se faire en bonne intelligence. Parallèlement à la législation fédérale, les cantons disposent de certaines compétences.

Emetteur GPS

Les autorités ont indiqué d'ores et déjà vouloir équiper un des loups de la "meute de Beverin" d'un émetteur GPS pour mieux surveiller leur comportement. Les conditions permettant l'abattage de loups en Suisse sont strictement réglementées.

Dans la zone de passage de cette meute, le seuil fixé par la Confédération pour les tirs dits de régulation avait déjà été atteint avant l'incident sur l'alpage de Nurdagn. De tels tirs ne sont actuellement possibles que lorsque le nombre de louveteaux de la meute peut être établi.

Ces données pourraient être connues d'ici à la fin juillet, au plus tard au début septembre, a déclaré M. Arquint. La moitié des jeunes animaux sera alors probablement abattue, selon lui.

A la fin 2019, la Confédération avait autorisé les autorités grisonnes à abattre quatre jeunes loups de la meute de Calanda. Trois des quatre autorisations avaient abouti.

Keystone-ATS

 

Berne, le 24 mai 2022

Le concept de protection des troupeaux de la Confédération est un échec Il n'y a pas de protection des troupeaux qui fonctionne.

Le déséquilibre coûts-avantages est massivement perturbé au détriment du pastoralisme. L'objectif principal du programme national de protection des troupeaux de 2013, à savoir le maintien de l'élevage d'animaux de rente sans restrictions disproportionnées malgré la présence de grands prédateurs, a échoué. Les mesures de prévention à disposition sont de moins en moins efficaces. La souffrance des éleveurs est devenue insupportable après le début de la saison de pâturage 2022, et la saison d'alpage n'a pas encore commencé. Pendant ce temps, la population de loups ne cesse de croître et la spirale de l'escalade se poursuit.

Les délégués cantonaux de l'Association suisse pour la protection des espaces ruraux contre les grands prédateurs ont tenu des propos clairs lors de leur assemblée annuelle à Berne. La garantie constitutionnelle de la propriété par l'État est remise en question. Sans interventions rapides et efficaces pour réguler les populations de loups, des actions défensives pour défendre des biens ne peuvent plus être exclues.

Cela n'aurait pas dû se passer ainsi. La révision de la loi sur la chasse en 2020 aurait permis à temps une régulation préventive des populations de loups par les cantons. Mais elle a été défaite dans les urnes après une contre-campagne massive des organisations environnementales. Les organisations environnementales à l'origine du référendum avaient promis de proposer des solutions pour l'élevage des animaux de pâturage. Rien n'est venu ! Dans ce dossier, les organisations environnementales ont perdu toute crédibilité.

Le Conseil fédéral proposera un ensemble de mesures temporaires pour la saison de pâturage 2022. L'association salue les mesures qu'elle avait déjà soumises l'automne dernier à l'office fédéral compétent. Les cantons, qui sont compétents pour les mesures temporaires, n'ont été informés que tardivement. Il existe un enchevêtrement de compétences entre les offices cantonaux de l'agriculture et de la chasse.

Les délégués des sections cantonales lancent un appel aux services gouvernementaux cantonaux pour qu'ils soutiennent le plus rapidement possible les éleveurs de bétail de pâturage dans la mise en oeuvre des mesures d'urgence temporaires. Ils attendent en outre que les cantons prennent leurs responsabilités pour le développement futur de leurs territoires afin de contrer les intentions de la Confédération d'abandonner leurs précieux paysages culturels à l'expansion non régulée de la population de loups, avec toutes les conséquences négatives sur la biodiversité, la perte de patrimoine culturel, le tourisme et, en fin de compte, sur la population rurale.

Les délégués des cantons de montagne ont approuvé le rapport annuel des présidents Germano Mattei et Georges Schnydrig et ont élu Otto Denoth, conseiller agricole de longue date, au comité directeur. Livio Crameri, du Val Poschiavo, s'est retiré après quatre ans de travail au sein du comité.

Contact:

G. Schnydrig Tel. 078 736 62 58 (d)
G. Mattei Tel. 079 428 40 59 (i/f)
Co-Présidents Association Suisse pour la protection des territoires contre les gands prédateurs

 

 

Compteur d'affichages des articles
687924